Il a été trouvé à Pont-de-Treilles, dans le lit du Rieu de Treilles en 1949. C’est le premier milliaire républicain découvert en Gaule. Il porte la plus ancienne inscription latine connue en territoire gallo-romain 30. La data-tion la plus probable est 118 av. J.-C 31.
Le milliaire se trouvait placé obliquement dans le lit du torrent, à peu de distance de la rive gauche et à une vingtaine de mètres en amont de l’actuel pont sur la D6009. Une enquête sommaire a permis de savoir que la borne avait été dégagée, plusieurs années auparavant, pendant la guerre, à la suite de l’exploitation du gravier de la rive gauche pour la construction des blockhaus allemands de la côte 32. Il a été taillé dans un grès à lumachelles d’ostracés 33. Il provient sans doute de la carrière antique des Bugadelles 34. C’est un cylindrique de diamètre allant 41 à 43 cm et d’une hauteur de 193 cm.
L’endroit se situe non loin de l’accès autoroutier de Leucate. Le milliaire est aujourd’hui conservé dans le musée archéologique du Palais des Archevêques de Narbonne.
Un manuscrit en date du 3 mars 1781 mentionne une borne seigneuriale entre Treilles, Lapalme et Leucate, dite borne de La Cave 35. Elle pourrait être le milliaire XX, déplacé en cet endroit proche de son emplacement d’origine, afin de jouer ce rôle ensuite abandonné.
Gaston Langoustet, vigneron à Caves, a vu une première fois le milliaire XX dans le Rieu de Treilles dès 1948. Il était bon bricoleur. Au printemps 1948, il cherchait du sable et des graviers pour faire du béton. Il est allé en prendre dans la carrière du Rieu de Treilles, ouverte par les Allemands, pour faire les blockhaus de Leucate en 1942-43. Sous 20 à 30 cm de sable et de cailloux, il trouve cette pierre gravée. Personne n’a voulu croire que c’était « romain » ou « ancien ». Les gens pensaient plutôt que c’était une pierre tombale. Un temps oublié on reparle de ce milliaire le 2 septembre 1949, alors redécouvert par Auguste Castan, propriétaire à Lapalme d’un terrain bordant le Rieu de Treilles à proximité du lieu de découverte du milliaire.
L’information se répand très vite. L’ancien maire de Caves, Auguste Broch, se rappelle que le premier à lire son inscription latine fut le curé du village, l’abbé Balmigère. Yves Solier alors tout jeune homme de 14 ans et déjà archéologue amateur bien avant qu’il ne fasse sa carrière en archéologie en est informé dès le 3 septembre par M. Pratviel, ami et directeur du cinéma de Sigean. Le 4 septembre, Yves Solier, déjà collaborateur passionné de l’archéologue Joseph Compardou, président des « Amis du vieux Sigean », visite les lieux. Le 5 septembre le milliaire est récupéré dans le lit du Rieu de Treilles. Le même jour, Yves Solier rencontre le Dr Alquier et ils font à leur tour, la lecture de son inscription révélant le nom Domitius Ahenobarbus et donc l’ancienneté exceptionnelle du milliaire. Restait à savoir sur les terres de quelle commune et finalement de quel propriétaire avaient été trouvée la borne milliaire car le Rieu de Treilles joue le rôle de limite entre les communes de Caves et de Lapalme.
Depuis la consécration de l'église de Caves à Sainte Germaine de Pibrac, selon le vœu fait par Emile Fontanel blessé sur le champ de bataille de Chenebier-Belfort (janvier 1871), le 15 juin, jour de la fête patronale de la sainte, est devenu en 1876 le jour de la fête votive de notre village.
Au siècle dernier, la Sainte-Germaine était surtout et avant tout une fête religieuse. La grand-messe, concélébrée par le curé de la paroisse et les prêtres des villages voisins, était l'occasion de célébrer la communion solennelle des enfants de Caves : les filles en robes blanches de mariées et les garçons en costume de marin et chapeau blanc étaient accueillis dans l'église décorée de fleurs, de buis et de genêt, et trop petite pour les nombreux paroissiens.
Les familles avaient sorti des armoires les habits du dimanche et les chapeaux, et on chantait l'hymne de Sainte Germaine avant de défiler devant l'autel pour embrasser le reliquaire. Après la messe, le clergé était invité au domaine Fontanel pour un grand repas de fête : argenterie, verres en cristal, desserts raffinés, café, liqueurs... il paraît que, après quelques verres, l'ambiance était très détendue !
Le 15 juin, les patrons accordaient un jour de congé à leurs ouvriers et les enfants n'allaient pas en classe : c'était la fête pour toutes les générations... une fête qui durait trois jours, avec un orchestre qui venait jouer à tour de rôle à la terrasse des deux cafés du village.
Auguste Broch se souvient que, le deuxième jour à midi, avait lieu la traditionnelle cérémonie du « lever de table » : sous la direction du cap de jovent – responsable des festivités – les jeunes et les musiciens faisaient le tour du village, pour taper à la porte de toutes les maisons et jouer le morceau de musique qui leur était demandé : une chanson à la mode, mais aussi « la Marseillaise » ou « l'Internationale » ! Puis les jeunes présentaient un plateau où chacun déposait sa participation financière, qui servait à payer l'orchestre.
Le soir, il y avait le grand bal sur la place centrale du village, la Place de la Liberté, et tout le monde dansait et s'amusait jusqu'au bout de la nuit.
En 1936, Caves s'est doté d'un grand Foyer municipal, et la fête
de la Sainte-Germaine a déménagé : désormais, c'est sur le parvis du foyer, décoré de guirlandes de buis, que les habitants du village se retrouvaient pour le bal.
Antoine Pi a des souvenirs très précis de cette période – sa jeunesse : « Pendant la guerre, les fêtes étaient interdites : les jeunes se réunissaient en cachette dans les maisons ou les remises pour danser autour d'un tourne-disque... Mais on s'est rattrapé à la Libération : c'est l'orchestre leucatois d'Emile Serre qui animait le bal.
Plus tard, l'orchestre Fabre a pris le relais, et, comme deux des musiciens étaient de Roquefort – dont le batteur qui avait un vrai talent de comique à la Fernandel - toute la jeunesse de Roquefort venait danser à Caves. Pour faire moins de dépenses, les musiciens étaient nourris et logés dans les familles. Il faut dire que, à cette époque, il n'y avait pas de subvention municipale pour financer les festivités et le bal était gratuit : on ne pouvait compter que sur le « lever de table », et il fallait constituer une cagnotte pour l'autre fête annuelle du village, la Saint-André du 30 novembre.
Comme le parvis du Foyer était encore en terre battue, en 1938, on a décidé de faire une piste en ciment : l'entreprise des frères Gomez s'est chargée du gros œuvre, mais les hommes du village leur ont donné la main pour transporter les matériaux ; mon père apportait l'eau dans un demi-muid sur une charrette.
L'année suivante, on a pu inaugurer la piste toute neuve, où nous, les jeunes, nous avions dressé des poteaux décorés de guirlandes de buis et de fanions.
Pendant les trois jours de la Sainte-Germaine, l'orchestre avait un planning chargé : une heure de musique et de danse vers 17h, puis une pause pour que les gens aillent prendre l'apéritif dans les cafés ; le bal reprenait vers 22h, et durait jusqu'au petit matin avec des pauses pour aller boire un coup !... Le lendemain, c'était dur de se lever pour aller travailler !
La fête s'est arrêtée pendant tout le temps de la guerre d'Algérie, parce que le cœur n'y était pas, mais elle a repris de plus belle après 1962 : désormais, c'est un Comité des Fêtes qui se chargeait de l'organisation avec un repas le soir pour tout le village et toujours un grand bal ; mais la fête ne durait plus qu'un jour, car ça coûtait trop cher... »
Gloria Langoustet se souvient que c'est Jean-Pierre Ortuno, élu conseiller municipal en 1977,qui eut l'idée d'organiser la fameuse « grillade de la Sainte-Germaine », comme cela se faisait dans les Corbières. Le menu était immuable : tomate et charcuterie, saucisse et côtelette grillées, fromage et glace... Les « grilladins » - Jojo, Fernand, Jean-Pierre, Georges et quelques autres – allumaient un grand feu de souquets et faisaient griller la viande sur des grilles soudées par Auguste.
Il y avait toujours beaucoup de monde : même les plus anciens, trop vieux pour venir au repas, payaient leur part pour participer malgré tout à la fête. En 2010 et pendant plusieurs années, des bénévoles issus de toutes les associations du village ont créé l'association Flora'Caves, qui a choisi le 15 juin pour faire une grande fête : floralies, vide-greniers, vide-jardins, et même une mémorable course en sac avec des vachettes... une façon originale de fêter Sainte Germaine !
Jusqu'à l'année dernière, la tradition s'est donc ainsi poursuivie, réunissant jeunes et vieux autour de la sainte patronne de Caves... Mais, ce 15 juin 2020, pour la première fois depuis bien longtemps, le village est resté étrangement silencieux : un méchant virus était passé par là, annulant bal, grillade et buvette... même la messe en l'honneur de Sainte Germaine, remplacée par une discrète cérémonie dans la chapelle.
Mais ce n'est que partie remise, bien sûr... L'an prochain, la fête du 15 juin sera encore plus belle que d'habitude !
Chapelle romane du X°siècle. Visite sur rendez vous en juillet et août. L'association les amis de saint pancrace s'occupe de l'entretien et de la rénovation
En savoir plus : http://la-palme.fr/
http://www.cap-leucate.com/?page=52
Couvrant une superficie de 400 hectares, le site est situé entre la partie nord de l'étang de La Palme et le bord de mer qui longe la voie ferrée. Les salins sont un produit de la longue histoire des rapports que l'homme a entretenus avec son environnement où nature et culture s'expriment avec harmonie. En juillet 2013, « Le Rouet » (station de pompage des salins), sur la plage, est remis en marche grâce à la société des Salins de l’Aude. En effet l’exploitation a repris du service.
Visite en petit train ou calèche.
En savoir plus : http://lapalme-tourisme.com/fr/nature/77-les-salins.html
Véritable et vaste parc animalier semi-naturel situé dans le Sud de la France, entre Narbonne et Perpignan, sur la commune de Sigean, sur la côte méditerranéenne, et en bordure des étangs qui jalonnent le littoral languedocien. Elle accueille plus de 3 800 animaux (plus de 2 000 oiseaux, 900 mammifères et 900 reptiles) sur 300 hectares. Au total, plus de 160 espèces y sont représentées.
En savoir plus : http://reserveafricainesigean.fr/